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Contribuer au changement

Mon regard sur la politique est à l'image de ma façon d'être: hésitant et sans certitudes. Je n'ai pas de conscience politique affirmée, ni d'héritage fort venu de mes racines familiales. De mon père j'ai adopté un certain sens critique réfléchi, qui me fait plus volontiers rester en retrait et en observation qu'avancer avec un étendard. J'observe donc avec distance le théatre médiatico-politique, plus souvent affligé que vraiment intéressé. Globalement je ne me reconnais dans aucun parti, même si certains ont mes faveurs parce que les plus proches de mes convictions et valeurs humaines. Mon vote va toujours vers des "petits candidats" au premier tour, même si je sais pertinemment qu'ils n'ont aucune chance d'aller au second. La seule orientation dans laquelle je me reconnais vraiment c'est le "ni droite, ni gauche" des débuts de l'écologie politique. Ma conscience écologique est assez ancienne puisqu'elle date de ma jeunesse, ce qui commence à dater un peu. Je me demande si, à l'époque, il existait un ministère de l'environnement... Depuis j'observe, assez passivement il est vrai, l'immobilisme confortable dans lequel la société est installée. Si depuis quelques années, à coup d'annonces catastrophiques, il semble y avoir un intérêt plus marqué pour la prise en compte de l'environnement, il faut bien reconnaître que dans les urnes ça n'est pas vraiment significatif. Je n'en suis même pas affligé, ayant sans doute une certaine lucidité sur les particularités de l'humanité des pays dits "développés". Il faut dire aussi que, à l'échelle qui nous concerne, les partis écologistes semblent surtout s'entendre pour la discorde. Pendant ce temps les choses ne bougent que lentement. Très lentement. Je me souviens encore des signaux d'alerte lancés il y a une trentaine d'années, disant que nous étions comme sur un paquebot lancé à toute allure vers une falaise, mais sur lequel rien n'était fait pour changer de trajectoire. Or un paquebot ça ne bifurque pas à angle droit dans la minute qui suit. Depuis... rien. Ou pas grand chose. A peine un sourcil collectif qui frémit. Certes tout cela va bien au delà de notre petit hexagone. Est-ce une raison pour ne rien faire ?

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Il y a un type, figure médiatique assez appréciée des français, qui semble avoir une réelle conscience des enjeux. Il connait du monde, des scientifiques, des politiques, et même le président, paraît-il. Il a parcouru la planète jusque dans les coins les plus reculés. Ce gars met une belle énergie à essayer de faire prendre conscience de ce qui se passe et de l'urgence qu'il y a à agir. Il n'est pas scientifique, mais il s'est entouré d'un certain nombre d'entre eux. On peut le trouver utopiste, naïf, voire idéaliste. Mais il est pragmatique. Il propose quelque chose. Il interpelle directement les candidats à l'élection présidentielle pour qu'il s'engagent, au vu de tous, sur les mêmes bases. Je trouve que ce gars a du cran. J'aime ce qu'il fait. J'approuve son engagement. Je crois qu'il s'occupe vraiment des problèmes qui nous concernent, et qui me préoccupent, en mettant des priorités là où je les sens nécessaires. Sans arrière pensée vers l'arène politicienne, ce rideau de fumée qui nous masque l'essentiel du monde auquel nous appartenons. Et ce n'est pas pour autant que d'autres priorités humaines passent au second plan... Il se peut que son initiative fasse flop et n'intéresse qu'une frange déjà mobilisée. Il se peut aussi qu'il secoue les choses au bon moment, et que ça réveille un peu plus qu'une minorité infinitésimale déjà consciente. Essayons l'effet boule de neige... Si tout ça vous titille les neurones, je vous invite à vous rendre sur le site qu'il a lancé il y a deux jours. Et à signer en faveur du pacte écologique qu'il propose... si toutefois vous y adhérez (ce que je souhaite). Ça vaut la peine de prendre un peu de temps pour lire les propositions. Depuis ce matin il y a eu déjà 5000 signatures de plus que la mienne. Et plus il y en aura, plus il y aura des chances que ça change quelque chose. Il n'est pas dans mes habitudes de parler politique, mais là, et alors que les partis traditionnels sont à bout de souffle, sans idées novatrices, ça me semble être devenu vraiment important. Je redoute pourtant que dans les six mois qui viennent on nous bassine avec d'insignifiantes querelles, ciselées à coup de petits phrases bien senties, aussi puériles que stériles...


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